L’écriture de haïku en coaching et en teambuilding introduit un tiers dans la relation entre le coach et le coaché. En effet, une fois le haïku écrit par le coaché pour rendre compte de sa situation, de son problème, de son identité même, il devient une sorte de médium malléable qui peut être retravaillé dans la relation coach/coaché. Alors, il devient un espace de transition, autorisant le coaché à se raconter son histoire autrement. Souvent, il s’invite comme une fulgurance, cassant les modalités habituelles du discours.
La fulgurance ?
La fulgurance est le préalable d’un saut quantique. Elle renvoie à la foudre, à un éclat de lumière et une décharge brutale de puissance.
Ramenée au coaching, elle est une ouverture de la conscience et de notre sphère émotionnelle qui nous ouvre à un tout autre champ des possibles. Ainsi, celle fait dire à nos clients coachés, « euréka ! J’ai trouvé. » Souvent, elle surgit après une concentration continue, un effort constant pour trouver une solution même si c’est souvent quand on arrête de chercher qu’elle se produit.
D’une certaine façon, elle rajeunit le discours. N’est-ce pas d’ailleurs la vertu de la poésie ? Patrick Modiani n’écrit-il pas : « La poésie, sa brièveté, sa fulgurance, c’est le domaine de la jeunesse »
La fulgurance ne se décrète pas. Elle se prépare.
Le terreau de la fulgurance
C’est pourquoi, il est important de se demander comment. Faire écrire des haïku est un des moyens, pour le coach, de mettre en place les conditions dans lesquelles peuvent advenir des moments fulgurants pour le coaché, des moments où il se dit : « je vais réaliser cela », en sachant que c’est possible. C’est le moment de l’insight où, le temps d’une seconde, le ciel et la terre n’ont fait plus qu’un. Ainsi, ce qui était alors caché émerge à la conscience, comme une donnée révélée.
D’une certaine façon, le haïku est disruptif !
Un vieux truc Japonnais du XVIIème siècle capable d’introduire, au XXIème, du neuf dans la pensée 😉 ?
Même si la fulgurance du haïku survient souvent après l’effort de l’écriture, elle est plus qu’une récompense. Elle est un cadeau qui emplit le cœur du coaché de gratitude.
Et au delà, la fulgurance du haïku est une véritable invitation du destin, une promesse de réalisation personnelle. Il suffira au coaché de s’engager et persévérer jusqu’à finalement réaliser cette promesse. C’est, d’une certaine façon, l’aventure de tout héros qui s’engage sur un chemin semé de dangers, de peur, d’enthousiasme, de rêve et de passion. Ce chemin qui a fait dire à Helen Keller* : « La vie est une aventure audacieuse, ou rien »
Alors, pour finir, quelques exemples de fulgurance en haïku-coaching !
Seule aux commandes
souffle créateur en moi
envolées sans limites.
Céline
Poésie en terre
vent dansé franco-danois
haïku sculpté.
Marie-Christine
En toi les pépites
Chasse aux trésors ouvertes
racines, canopée.
Lucien
Danielle Birken
* née sourde, muette, et aveugle, a qui une femme dévouée a appris à s’exprimer par le toucher et qui est devenu une personne renommée aux Etats-Unis et dans le monde, après avoir vécue une vie heureuse et inspirante.